« Au commencement de novembre la pluie était tombée tout une semaine avec une continuité désespérante. Elle avait enfin cessé, et le vent du nord-est ayant séché les routes je pus partir pour l’étang de Berre.
Je quittai Rochegude à 4 heures. Au ciel toutes les étoiles brillaient, et dans le silence d’une belle nuit, dans les bois sombres qu’illuminaient les feux éclatants de l’acétylène, je courais rapidement. »
d’Espinassous
Articles
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Miramas (1903)
1er août 2019, par velovi -
La chalpe d’Arvieux (1901)
10 février 2019, par velovi« Enfin, j’ai trouvé le pays où l’on cuit le pain une fois l’an. Ma persévérance a été récompensée.
Recherche chimérique, aurait-on dit en cas d’insuccès, et les railleries.
Ainsi l’on juge. » -
Le Rêve (1900)
3 février 2019, par velovi« De chaque côté du pédalier, trois pignons ciselés par Germain resplendissent : Louis a six multiplications ! »
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Route du Valgaudemar (1900)
1er septembre 2020, par velovi« Ma bicyclette appuyée contre un arbre, à demi-allongé sur l’herbe, je fumais dans un voluptueux abandon. Heureux de vivre, je regardais s’évanouir dans l’air les spirales bleuâtres de ma cigarette, quand me soulevant sur le coude, je vois arriver un cycliste. Et quel cycliste ! il est absolument étonnant. Que dis-je, étonnant, il est formidable. »
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Une Expérience
22 novembre 2019, par velovi« Je fis avec ces pneumatiques de grandes courses dans le Dévoluy, à Saint-Chély, à Tanus, mais de toutes ces excursions je revins très fatigué de cette dernière absolument exténué.
Je m’en pris aux roulements, à la chaleur, au mauvais état de la route, j’osai même accuser le végétarisme et je voyais avec regret mon enthousiasme cycliste diminuer peu à peu. J’étais à cent lieues d’en soupçonner la vraie cause. » -
La Croix-Haute (1900)
10 janvier 2020, par velovi« Il s’arrête, il marche, il vole, aspirant l’air pur à pleins poumons, respirant l’indépendance par tous les pores. Ré qué Dioù, l’orgueilleuse devise des Talleyrand-Périgord, il peut la graver sur son guidon !
Quelle jouissance infinie ne donne pas la contemplation d’un beau paysage, et que je plains l’homme dont le cœur est fermé à de telles joies. Il est passé sur la terre, l’a habitée et ne l’a pas connue. » -
En Dévoluy (1902)
25 août 2021, par velovi« La pente est très rapide, aussi je n’hésite pas à traîner une grosse branche à la remorque.
— Vous m’apportez du bois ! me crie joyeusement le pontonnier, et il détache la branche, roule soigneusement la cordelette et me la tend. Jamais pontonnier plus prévenant. » -
Verfeuil (1905)
25 août 2022, par velovi« Ah ! lui dis-je, vous êtes abonné du Cycliste, je ne saurais vous en blâmer. C’est une revue que je prise fort, quoique sa lecture soit parfois dangereuse. L’exemple de M. de Vivie peut être funeste. Sa conception du tourisme est peu ordinaire. Concevriez vous un amateur de peinture visitant un musée au pas gymnastique ? »
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Les Queyras
25 août 2021, par velovi« Dans les récits de voyage que publie le Cycliste, j’ai remarqué que les touristes, soit qu’ils vinssent du côté de Gap ou de Briançon brûlaient l’étape de Mont-Dauphin, sans soupçonner l’admirable excursion qui prend là son point de départ. »
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Une « 12 VITESSES » en marche (1906)
30 avril 2019, par velovi« On ne peut vraiment plus dire que le cyclotourisme se meurt, et l’aimable conteur que fut, pour les lecteurs du « Cycliste », que sera encore je l’espère M. d’Espinassous, ne pourrait plus traverser nos grands bois sans voir l’ombre d’un cyclotouriste, comme il s’en plaignit il y a quelques années. »