« Le col de Pavezin, belvédère merveilleux ouvert sur la vallée du Rhône toute proche et les Alpes lointaines, a offert le 29 septembre dernier, entre 9 heures et midi, un spectacle étonnant. A chaque instant, par les quatre routes qui y aboutissent, arrivaient des cyclistes, et encore des cyclistes, et toujours des cyclistes, tantôt isolés, tantôt en groupes et parfois en pelotons, précédés de fanions et accompagnés du vacarme de tous les appareils sonores imposés par le règlement. Et ces cyclistes venaient souvent de loin ; quelques-uns avaient pédalé toute la nuit, et d’autres avaient quitté Paris dès l’aube, samedi, pour être à Pavezin dimanche avant midi. Mais dans quel but, se demandent les profanes, pourquoi tant d’efforts, interrogent les autoïstes paresseux ? Je vais le leur dire. »
cyclotourisme, cyclocamping
Articles
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Meeting d’Automne 1929
20 septembre 2020, par velovi -
Au col du Rousset (1907)
21 avril 2022, par velovi« Des ouvriers réparent les portes du tunnel, et la voûte retentit de leurs coups de marteau sonores. On sent là-dessous un courant d’air glacial, et pour achever de me rafraîchir, des gouttes d’eau tombent en abondance Le sol est très humide, gluant comme un matelas de limaces, et on roule dans un clapotis de boue continuel. Avec cela, on n’y voit pas grand’chose ; quelques rares lampes fumeuses, accrochées çà et là indiquent l’emplacement des parois du tunnel et empêchent de s’y heurter. Peu à peu, j’approche de la sortie, je puis déjà lire l’heure à ma montre : 10 h. 17 ; il y a 8 heures très exactement que j’ai quitté Saint-Étienne. »
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Le concours du T.C.F (1902)
3 mai 2017, par velovi« La seconde ascension du Tourmalet fut, de l’avis de tous, la plus pénible, car elle avait lieu en plein midi sous un soleil brûlant qui rendait la montée plus dure encore et la poussière plus sèche et plus aveuglante. L’ascension se se fit malgré cela sans anicroche, les uns s’arrêtant un instant pour reprendre haleine, d’autres poussant leur machine, quelques rares touristes enfin montant complètement à bicyclette »
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Ardèche
29 mai, par velovi« Je m’étais arrêté pourtant après deux kilomètres de ce rude travail pour faire mon quatrième repas de la journée avec 100 grammes de pain et des figues, et me mettre à l’ombre un instant sous quelques châtaigniers. On avait de là (un banc y était même dressé à l’usage des promeneurs) une jolie vue sur la vallée verdoyante qui va de Lamastre à Desaignes et qui contrastait singulièrement avec les croupes arides que j’avais à escalader. Les deux Ardèche se confrontaient là, l’une riante, fertile et riche, l’autre triste, pierreuse et pauvre. C’est peut-être pourquoi ce département est un des plus appréciés par les touristes. Étroitement liée à la Haute-Loire qu’elle complète en lui ouvrant des débouchés ensoleillés vers la vallée du Rhône, vers le Midi, vers les terres prospères, l’Ardèche est un merveilleux terrain d’excursion. On peut y randonner pendant des centaines et des centaines de kilomètres, et nos itinéraires l’ont fouillée dans toutes les directions sans en épuiser les surprises. »
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Cyclologistique Hirondelle
15 novembre 2022, par velovi -
Bagages
2 mai, par velovi« j’arrimai encore plus solidement mon bagage ; à l’arrière, le linge de rechange roulé dans la pèlerine et les jambières, plus une sacoche contenant des cartes, du carbure, les burettes d’huile et de pétrole, un peu d’alcool pour mêler à l’eau de ma lanterne à acétylène et l’empêcher de se congeler, accident fréquent en hiver et qui, un certain soir, m’avait fort ennuyé ; à l’avant, mes deux besaces, qualifiées si justement de mamelles nourricières par Alpinus, contenaient des provisions de bouche suffisantes pour deux jours, cartouches alimentaires faites de riz au lait très sucré et bourré de raisins confits, des chaussons aux pommes, des oranges, des croquignolles, délicieux biscuits aux amandes que fabrique à ses moments perdus et quand ça lui plaît, un confiseur original dont je ne vous donne pas l’adresse, car il y a dix chances contre une que vous n’en obtiendriez même pas de réponse ; enfin, du chocolat. Vous voyez que pour être végétarien on n’en a pas moins beaucoup de bonnes choses à sa disposition. »
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La machine à pleurésie (1900)
9 janvier 2022, par velovi« Nous voici au col. Savez-vous bien ce qui vous attend maintenant ? 17 kilomètres de descente dure continue : pente générale 6,5 %. Comment allez-vous avaler ce gros morceau ?
Hélas ! vous n’avez qu’un frein et il est à contre-pédale. Il vous faut donc, à tout prix, pour l’actionner en permanence, vous condamner a l’immobilité la plus complète pendant près d’une heure entière. » -
Un Laboratoire improvisé (1898)
23 septembre 2023, par velovi« En chemin de fer, en automobile, même à pied, tous les genres d’appareils sont transportables ; en bicyclette il n’en est pas de même. »
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L’art de faire 100km sans fatigue (janvier 1900)
12 janvier 2018, par velovi« Résidez-vous dans un pays ondulé ? »
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Quand Vélocio se rend au concours de frein avec un système a.b.s
18 avril, par veloviDans le récit « Çà et là » et dans l’article « Autour du Concours de frein » de 1901, Vélocio nous décrit en détail son vélo et son système de frein anti-panache. Sur la route, il fait le 15 août une pause à Châtillon de Michaille, chez la famille Juillard. Le docteur Juillard a pris en photo sa machine et lui, ensemble et séparément, juste avant son départ à 5 heures moins le quart de l’après-midi. La première photo conservée au musée d’art et d’industrie est reproduite dans la (…)