Flottante de 1912

jeudi 18 avril 2024, par velovi

La hantise de la légèreté, 1913

« Mais je ne monte pas que des randonneuses, j’ai une bicyclette un peu plus confortable, équipée pour le tourisme, ma vieille chaîne flottante souvent décrite dans Le Cycliste, dont le cadre n’est pas plus lourd que celui de mes quatre randonneuses, mais qui a des garde-boue en bois, une selle B 10, large et forte, des pneus démontables de 650 x 35, à toile apparente sur jantes bois et aluminium, comme ceux de C, un moyeu genre New Departure avec frein à contrepédale, un frein sur jante avant, sacoche garnie, timbre, porte-lanterne, et rien de plus, ma foi, pas le moindre porte-bagage... ce qui ne l’empêche pas de peser sur la balance un peu plus de 15 kilos. »

COL DU ROUSSETFORÊT DE LENTE, 1919

«  On cause en pédalant et l’on a toujours beaucoup de choses à se raconter entre cyclotouristes. Incidents de routes, régions explorées, bagages, pneumatiques, machines, etc. À propos de machines, les nôtres sont assez distinctes. Ch. monte une six vitesses par moyeu BSA et deux chaînes, de 2 mètres à 7 m. 60, bonne marque anglaise  ; L... ne dispose sur son léger routier que des trois vitesses de son moyeu, 3 m. 30, 4 m. 40 et 5 m. 85  ; Émile C .. est le plus polyxé des quatre  ; sa poly est armée d’un moyeu à trois vitesses et d’un whippet à trois pignons  ; il possède donc une échelle de neuf développements qui commence au-dessous de 2 mètres et finit au-dessus de 8 mètres  ; j’ai ma vieille flottante de 1912 à trois vitesses, 3 m. 35, 4 m. 75 et 6 mètres sur cadre de course sur route et moyeu roue libre et frein à contrepédale.
Ch. et L... ont des pneus très souples à toile apparente. Émile C... et moi nous sommes moins bien partagés sous ce rapport et aux moindres descentes faites en roue libre, nous sommes promptement distancés par nos compagnons. Je roule pourtant un peu mieux, parce que de mes deux pneus l’un est très souple et l’autre semblable à ceux de C. . Nous avons très bien pu constater ainsi l’influence des pneus sur le roulement, dont tant de cyclistes se doutent encore si peu.  »
Vélocio, «  Trois expériences  », Le Cycliste, Juin-Juillet 1919, p. 69-74, Source Archives Départementales de la Loire, cote PER1328_13

LE TOUR DUZENC, 1919

«  Pour mon compte, sur ma vieille «  Flottante  » de 1912, je disposais de 3,35 m, 4,75 m et 6,10 m, trois vitesses bien échelonnées, mais système de changement de vitesse trop lent à côté de l’instantanéité de la manœuvre du B.S.A. et trop incertain à cause de l’état du sol qui, souvent, m’obligea à mettre pied à terre pour replacer ma chaîne qu’un cahot soudain faisait sauter hors des «  doigts d’acier  » qui la guident. Cela et le pneu de «  facteur  » que j’avais à ma roue avant firent que, toute la journée, je fus une cause de moindre allure pour tout le groupe.  »
Vélocio, «  Le tour du Mézenc  », Le Cycliste, 1919, Rétrospective 1971, p.17-19

Randonnée expérimentales 1921

« J’avais cette fois, pour épargner un peu ses pneumatiques si éprouvés par mes deux randonnées précédentes, laissé à l’écurie ma randonneuse à grand rendement et j’avais choisi ma flottante de 1912 dont les pneus moins souples mais moins fragiles sont à l’épreuve d’une baignade prolongée. Cette machine ne me donne que 3 vitesses par déplacement à la main : 3 m. 30, 4 m. 75 et 6 m. Elle a donc moins de confortable et moins de rendement tout à la fois. Si j’avais dû pédaler de compagnie, je ne l’aurais pas prise, mais quand on voyage seul, on ne s’aperçoit guère du plus ou moins de rendement de son outil  ; on va à l’allure qu’il permet, voilà tout. »

Saint-Jean la Vêtre 1922

j’ai choisi pour cette promenade ma bicyclette à frein dans le moyeu, qui vit le jour en 1902, et que je polyxai de maintes façons jusqu’en 1912 où elle devint ma première flottante à 3 vitesses, à la condition qu’on l’habille de bons pneus souples, cette machine rend bien et peut tenir lieu de randonneuse, j’ai fait sur elle, avant la guerre, maintes belles étapes  ; mais elle n’a maintenant que des pneus très ordinaires et je ne la prends que lorsque je m’en vais, seul, reconnaître, comme aujourd’hui, quelques bouts de routes nouvelles et que rien ne me presse. Quand on monte des machines qui diffèrent les unes des autres, il est important de savoir ce qu’on peut demander à chacune d’elles, au point de vue de la vitesse de marche et de ne pas lui demander davantage dès le début de l’étape.

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